Bonjour,
Je suis mère de deux petits garçons de 4 ans et demi et 9 mois. Il y a quelques mois nous avons décidé de quitter Paris pour la province, notre motivation principale était nos enfants. L’aîné a fait sa rentrée 2014 en petite section, dans une classe de 29 élèves, dont 20 ne parlaient pas français. Notre souci majeur était l’effectif, Timothée étant un enfant calme personne ne se préoccupait de lui. Nous aurions pu le laisser chez une nourrice le résultat aurai été meilleur.
Nous avions le projet de quitter Paris, nous l’avons fait, Timothéea fait sa rentrée 2015 dans une petite école de village. Petit effectif, des copains, tout vas bien? Non. Je comprend que le problème est plus profond. Violence, manque d’implication des parents (je passe les commentaires scandaleux de certains parents sur le cauchemar qu’ils vivent quand les enfants rentrent de l’école…), manque d’implication des enseignants, le respect de l’autre est une notion apparemment disparue. Malgré le petit effectif de la classe, mon fils reste un numéro.
J’ai toujours eu envie de faire l’école à la maison, mais je ne m’en sentais pas capable (je n’ai pas de formation de professeur). Aujourd’hui la vérité me crève les yeux : pour eux et pour moi je n’ai pas le choix!
Certaine que mon mari ne sera pas d’accord, je lui en touche un mot ce soir.je lui parle de la méthode Sainte Anne qui me plait assez… Sa réponse m’a bluffé: c’est une bonne solution, pourquoi pas, il faut travailler le projet.
Nous y sommes, travaillons le projet. Ce n’est plus de l’angoisse, c’est bien pire! J’ai très peur :
– du regard des autres, de me sentir marginalisé
– de l’échec scolaire
– de désociabiliser mes enfants (Timothée est un enfant timide et sensible)
Je vous offre de beau clichés bien tartes, mais ce sont bien ces points qui me freinent.
Voici donc ma question : peut on vraiment réussir ? Les enfants sont ils épanouis et heureux?
Par avance merci de vos éventuelles réponses, navrée de vous inonder d’un roman je ne sais pas faire court.
Marion